De nombreuses expressions révèlent à quel point le premier cross reste une expérience mémorable dans la vie d’un pilote. Peu importe la distance réalisée, car ce qui change une fois que l’on est en haut du thermique c’est d’oser se lancer et d’accepter cette part d’inconnu qui s’offre à vous, cette douce incertitude qui vous angoisse et vous excite.
Partir en cross réserve toujours une part d’aventure, ce qui fait tellement défaut à nos sociétés modernes, c’est aussi ce sentiment grisant de liberté, cette sensation euphorique de se projeter…ailleurs.
Peu importe la distance à ce moment, ce qui compte c’est ce que l’on va vivre.
Voici quelques points que vous retrouverez si vous venez voler avec nous, que ce soit pour vosPremiers Cross ou pour des aventures plus intenses comme la Grande Traversée des Alpes.
Schéma de la circulation du vent et des brise en terrain montagne.
Se préparer
Avant toute chose pour bien se projeter, il faut bien se préparer. Et pour se donner toutes les chances il faut déjà maîtriser un certain nombre d’éléments : savoir exploiter un thermique en local, serrer ses virages, pouvoir gérer les oreilles, l’accélérateur, les 360° etc…Cette maîtrise sera autant de disponibilité mentale lorsqu’il faudra prendre des décisions complexes, en clair vous serez ouvert à la compréhension d’une analyse aérologique plus vaste.
La préparation passera aussi par une étude d’un trajet potentiel réaliste en fonction des conditions du jour J. Et là, pour que l’expérience soit satisfaisante, il est important de se donner un objectif, un but, réaliste. Vous pouvez utiliser le site de la CFD ou XContest pour voir des cross dans votre région avec une aile du même type que la vôtre. C’est un bon début.
Votre cross peut être facile ou difficile selon les contextes topographiques et aérologiques. Prenez un relief homogène, alimenté par une ascendance dynamique constante et surplombant une plaine ouverte sur de multiples possibilités d’atterrissages de fortunes. Quoi de plus simple que de faire des kilomètres ? Oui mais dans nos montagnes c’est rarement le cas !
Pour avoir l’esprit les tranquille possible il faudra donc, en amont, se poser un certain nombre de questions.
Pensez à :
Mon matériel est-il ok ? : parachute de secours, communication (tel/radio)
Ai-je prévu à boire, à manger ?
Je ne vole pas seul : à plusieurs ce sera plus facile, j’aurai plus confiance, c’est un élément de sécurité.
L’Aérologie
Quel type d’aérologie vais-je rencontrer ? que me dit mon analyse ? le parcours que j’envisage est-il cohérent avec cette dernière ?
Une aérologie facile : « vent régulier d’orientation constante. Instabilité thermique franche et balisée par des bases nuageuses »
Une aérologie difficile : « vents irréguliers d’orientations variables. Couches d’inversions, fortes turbulences et nécessité d’aller chercher le thermique sous le vent »
Choisir son jour
Soyons clairs : la journée parfaite n’existe pas ! Au début on tâtonne. Et plus votre niveau est modeste, plus la journée parfaite restera hypothétique. Les plafonds hauts (altitudes importantes) cela veut dire les turbulences de puissantes ascendances. Les plafonds bas, cela veut dire un gros bagage technique. Alors quoi ? Alors on fera des compromis en connaissance de cause et on veillera à être bien en forme le jour où on se lance.
Dès que vous avez décollé il faut se diriger vers une zone thermique, sentez la masse d’air, reniflez le secteur qui a le meilleur rendement. Il faudra l’exploiter jusqu’au plus haut. C’est la base de l’apprenti-crosseur : avant de partir il faut de l’altitude. C’est aussi ce qui vous permettra de rejoindre la base de nuages à partir desquels vos trajectoires peuvent rester hautes et vous éviter l’angoisse du point bas.
Voler au Vent
Ou pas !
Vous avez appris dès vos début les notions de « au vent » et « sous le vent ». Le cross implique de savoir voler dans la turbulence, car elle sera présente à un moment ou l’autre. Il faut maintenant faire de discernement.
Un « sous le vent » direct peut être dangereux dès que le vent dépasse 15 km/h.
Un « sous le vent indirect » reste accessible aux pilotes qui auront la technique et le mental pour gérer les turbulences des puissants thermiques qui s’y développent.
Un « sous le vent d’un massif » qui protégera un secteur de vol bénéficiant alors d’une aérologie classique dans les basses couches. Attention toutefois lorsque vous sortirez sur les crêtes.
Les transitions
Si vous possédez beaucoup de hauteur et vous voulez aller le plus loin possible vous pourrez utiliser l’accélérateur (attention toutefois aux zones turbulentes), vous gagnerez ainsi du temps et serez à même de mieux profiter des conditions aérologiques. Attention également à avoir des trajectoires propres et à ne pas faire le « serpent » en l’air (servez-vous de références sol). Profitez-en pour boire, manger, se relâcher et observer le point visé à la recherche d’indices (autres voiles, arbres, fumées) pouvant vous éclairer sur ce qui vous attends. Puis, un peu avant d’arriver, reconcentrez-vous.
Le point bas
A la fin d’une transition on est souvent bas. Il faut alors faire preuve de détermination, d’endurance, et de douceur aux commandes. Il faudra exploiter tout ce qui est exploitable. C’est à ce moment qu’il ne faut rien lâcher et qu’il est bon d’être opportuniste.
Les vaches ou atterissages de fortune
Lors de vos premiers cross il est important que vos options de vaches soient simples et multiples. Vous pourrez ainsi vous éviter de vilaines angoisses. Quand vous transitez vous devez avoir anticipé où se trouvent les vaches potentielles et identifié à quel moment précis il faudra abandonner la lutte pour être en capacité de les rejoindre. Ainsi vous serez à même de vous recentrer sur un atterrissage serein.
Les bêtises classiques
Vouloir trop assurer : une fois en haut de l’ascendance vous tournez, tournez, comme un derviche fou ! Vous ne gagnez plus rien, les quelques mètres grappillés sur une partie du virage sont perdus sur l’autre partie. Il est temps de partir vers le prochain thermique !.
Se faire dériver : vous montez dans l’ascendance, mais elle vous décale dans la direction opposée à celle où vous souhaitez aller. Du coup le gain vertical est aussitôt perdu quand vous avancez. Inutile de trop s’attarder ici ; il faut s’avancer.
Passer à travers : vous passez à travers les thermiques sans vous arrêter. Soit vous voulez aller (trop) vite, soit vous êtes angoissé à l’idée de contrarier cette jolie trajectoire tendue qui vous fait gagner de la distance…oui mais au final le point bas risque d’être très bas…
Voilà quelques lignes qui vous donneront, je l’espère, envie de voler loin. Si vous souhaitez en savoir plus n’hésitez pas à rejoindre l’un de nos stages thermique et cross ou un stage vol-bivouac qui mêlent le vol de distance et le bivouac en montagne.
Le Cross ou Vol de distance en parapente
« Quitter le nid »
De nombreuses expressions révèlent à quel point le premier cross reste une expérience mémorable dans la vie d’un pilote. Peu importe la distance réalisée, car ce qui change une fois que l’on est en haut du thermique c’est d’oser se lancer et d’accepter cette part d’inconnu qui s’offre à vous, cette douce incertitude qui vous angoisse et vous excite.
Partir en cross réserve toujours une part d’aventure, ce qui fait tellement défaut à nos sociétés modernes, c’est aussi ce sentiment grisant de liberté, cette sensation euphorique de se projeter…ailleurs.
Peu importe la distance à ce moment, ce qui compte c’est ce que l’on va vivre.
Voici quelques points que vous retrouverez si vous venez voler avec nous, que ce soit pour vos Premiers Cross ou pour des aventures plus intenses comme la Grande Traversée des Alpes.
Schéma de la circulation du vent et des brise en terrain montagne.
Se préparer
Avant toute chose pour bien se projeter, il faut bien se préparer. Et pour se donner toutes les chances il faut déjà maîtriser un certain nombre d’éléments : savoir exploiter un thermique en local, serrer ses virages, pouvoir gérer les oreilles, l’accélérateur, les 360° etc…Cette maîtrise sera autant de disponibilité mentale lorsqu’il faudra prendre des décisions complexes, en clair vous serez ouvert à la compréhension d’une analyse aérologique plus vaste.
La préparation passera aussi par une étude d’un trajet potentiel réaliste en fonction des conditions du jour J. Et là, pour que l’expérience soit satisfaisante, il est important de se donner un objectif, un but, réaliste. Vous pouvez utiliser le site de la CFD ou XContest pour voir des cross dans votre région avec une aile du même type que la vôtre. C’est un bon début.
Votre cross peut être facile ou difficile selon les contextes topographiques et aérologiques. Prenez un relief homogène, alimenté par une ascendance dynamique constante et surplombant une plaine ouverte sur de multiples possibilités d’atterrissages de fortunes. Quoi de plus simple que de faire des kilomètres ? Oui mais dans nos montagnes c’est rarement le cas !
Pour avoir l’esprit les tranquille possible il faudra donc, en amont, se poser un certain nombre de questions.
Pensez à :
Mon matériel est-il ok ? : parachute de secours, communication (tel/radio)
Ai-je prévu à boire, à manger ?
Je ne vole pas seul : à plusieurs ce sera plus facile, j’aurai plus confiance, c’est un élément de sécurité.
L’Aérologie
Quel type d’aérologie vais-je rencontrer ? que me dit mon analyse ? le parcours que j’envisage est-il cohérent avec cette dernière ?
Une aérologie facile : « vent régulier d’orientation constante. Instabilité thermique franche et balisée par des bases nuageuses »
Une aérologie difficile : « vents irréguliers d’orientations variables. Couches d’inversions, fortes turbulences et nécessité d’aller chercher le thermique sous le vent »
Choisir son jour
Soyons clairs : la journée parfaite n’existe pas ! Au début on tâtonne. Et plus votre niveau est modeste, plus la journée parfaite restera hypothétique. Les plafonds hauts (altitudes importantes) cela veut dire les turbulences de puissantes ascendances. Les plafonds bas, cela veut dire un gros bagage technique. Alors quoi ? Alors on fera des compromis en connaissance de cause et on veillera à être bien en forme le jour où on se lance.
Un vol déclaré à la CFD.
Monter
Dès que vous avez décollé il faut se diriger vers une zone thermique, sentez la masse d’air, reniflez le secteur qui a le meilleur rendement. Il faudra l’exploiter jusqu’au plus haut. C’est la base de l’apprenti-crosseur : avant de partir il faut de l’altitude. C’est aussi ce qui vous permettra de rejoindre la base de nuages à partir desquels vos trajectoires peuvent rester hautes et vous éviter l’angoisse du point bas.
Voler au Vent
Ou pas !
Vous avez appris dès vos début les notions de « au vent » et « sous le vent ». Le cross implique de savoir voler dans la turbulence, car elle sera présente à un moment ou l’autre. Il faut maintenant faire de discernement.
Un « sous le vent » direct peut être dangereux dès que le vent dépasse 15 km/h.
Un « sous le vent indirect » reste accessible aux pilotes qui auront la technique et le mental pour gérer les turbulences des puissants thermiques qui s’y développent.
Un « sous le vent d’un massif » qui protégera un secteur de vol bénéficiant alors d’une aérologie classique dans les basses couches. Attention toutefois lorsque vous sortirez sur les crêtes.
Les transitions
Si vous possédez beaucoup de hauteur et vous voulez aller le plus loin possible vous pourrez utiliser l’accélérateur (attention toutefois aux zones turbulentes), vous gagnerez ainsi du temps et serez à même de mieux profiter des conditions aérologiques. Attention également à avoir des trajectoires propres et à ne pas faire le « serpent » en l’air (servez-vous de références sol). Profitez-en pour boire, manger, se relâcher et observer le point visé à la recherche d’indices (autres voiles, arbres, fumées) pouvant vous éclairer sur ce qui vous attends. Puis, un peu avant d’arriver, reconcentrez-vous.
Le point bas
A la fin d’une transition on est souvent bas. Il faut alors faire preuve de détermination, d’endurance, et de douceur aux commandes. Il faudra exploiter tout ce qui est exploitable. C’est à ce moment qu’il ne faut rien lâcher et qu’il est bon d’être opportuniste.
Les vaches ou atterissages de fortune
Lors de vos premiers cross il est important que vos options de vaches soient simples et multiples. Vous pourrez ainsi vous éviter de vilaines angoisses. Quand vous transitez vous devez avoir anticipé où se trouvent les vaches potentielles et identifié à quel moment précis il faudra abandonner la lutte pour être en capacité de les rejoindre. Ainsi vous serez à même de vous recentrer sur un atterrissage serein.
Les bêtises classiques
Vouloir trop assurer : une fois en haut de l’ascendance vous tournez, tournez, comme un derviche fou ! Vous ne gagnez plus rien, les quelques mètres grappillés sur une partie du virage sont perdus sur l’autre partie. Il est temps de partir vers le prochain thermique !.
Se faire dériver : vous montez dans l’ascendance, mais elle vous décale dans la direction opposée à celle où vous souhaitez aller. Du coup le gain vertical est aussitôt perdu quand vous avancez. Inutile de trop s’attarder ici ; il faut s’avancer.
Passer à travers : vous passez à travers les thermiques sans vous arrêter. Soit vous voulez aller (trop) vite, soit vous êtes angoissé à l’idée de contrarier cette jolie trajectoire tendue qui vous fait gagner de la distance…oui mais au final le point bas risque d’être très bas…
Voilà quelques lignes qui vous donneront, je l’espère, envie de voler loin. Si vous souhaitez en savoir plus n’hésitez pas à rejoindre l’un de nos stages thermique et cross ou un stage vol-bivouac qui mêlent le vol de distance et le bivouac en montagne.
Notre calendrier vous donnera une vue d'ensemble sur nos stages.
D’ici là blue skies à tous !