Suite logique du Hike and Fly (Vol Rando) le Vol-Bivouac, ou plus simplement le « Vol Biv’ » est, à notre sens, l’expression la plus pure du parapente.
1. Pourquoi pratique-t-on le Vol Bivouac en Parapente ?
Liberté : Voilà qui résonne tout particulièrement pour les parapentistes que nous sommes alors que la situation sanitaire limite parfois nos déplacements.
Aventure : Aussi précisément puissiez-vous préparer votre vol bivouac, il restera toujours une part d’inconnu d’où s’engouffrera l’aventure. Et cela reste intensément jouissif !
Esthétisme : Partir en vol bivouac c’est partir au cœur de la nature, à la découverte du ciel et des montagnes. C’est prendre le temps du plaisir d’arpenter de magnifiques chemins de traverse, de découvrir au fil du vent et des thermiques des paysages somptueux et inattendus.
Plaisir : Faire un vol bivouac c’est associer diverses formes de plaisirs : contemplation, émotions, efforts…
Les joies du partage d'un bivouac au coucher du soleil
Cette façon de se déplacer à pied ou en volant, de repousser les limites d’une géographie parfois figée par les frontières ou les routes, est une manière de se projeter hors du monde et parfois hors du temps.
Tous ceux qui ont eu le bonheur - et la chance - de pratiquer et de partager un vol bivouac savent que c’est une magnifique école de vie.
Qu’il s’agisse d’un vol et d’un bivouac unique permettant l’accès ou la descente d’un sommet ou des vols et bivouacs multiples ouvrant sur l’itinérance, au final peu importe : il n’y a pas lieu de catégoriser la pratique.
Seul reste ce que l’on en retire. Ces questionnements que l’on éprouve avant d’oser décoller, cette joie de transpirer, cette petite hésitation avant de s’élancer, cette pulsation avant d’atterrir inopinément…autant de points fondateurs de notre capacité de d’adaptation, de résilience….
…mais aussi de solidarité, courage, bienveillance, détermination, plaisir, gratitude.
Le Vol Bivouac c’est tout cela à la fois.
En cela il nous renseigne sur nous-même, notre relation à l’autre et au monde.
Et ainsi le vol biv’ vous permet de progresser en tant que pilote, mais aussi en tant que personne.
Première montée au petit matin avant une belle journée de vol !
2. Comment Apprendre le Vol Bivouac en Parapente ?
Aussi, il était logique que nous vous proposions des stages pensés et réfléchis pour vous initier, vous accompagner dans votre progression et construire la géographie de votre aventure..
Nul besoin d’être un pilote expert : Vous pouvez voler sous une aile EnA, dès lors que vous maitrisez les exigences liées au niveau d’autonomie requis vous aurez en mains les cartes de votre propre odyssée.
Avoir un minimum de connaissances d’analyse aérologique
Si vous êtes jeune pilote ce sont là trois compétences essentielles pour choisir un temps de vol qui, lui, devra être hors d’une activité thermique marquée. En effet le profil de votre Vol Biv’ sera plus orienté vers un vol simple amélioré qui précèdera (ou suivra) une marche vers un point haut.
A ce jeu si l’on se penche sur une carte (et que l’on ne refuse pas de considérer la ballade comme une partie intéressante et gratifiante) on s’aperçoit que l’on peut réaliser de très belles choses.
Préparation du projet : il est important scruter la carte de la région où vous souhaitez vous balader. Quels vont être les dénivelés pour rejoindre les décos possibles ; Quels sont les altitudes et exposition de ceux-ci (à partir de quand sont-ils potentiellement alimenté en brise ?) Quelles sont les atterros officiels, ceux possibles ? De quelle finesse ai-je besoin ? l’environnement autorise-t-il des atterrissages de fortune facilement (pas trop d’urbanisme, de lignes électriques, de cultures…). Idem pour les décollages : quels types de terrains ? (prés, forêt, pierriers…). Des outils comme Google Earth, Ihpigenie, Alpine Quest ainsi que les cartes FFVL régionales des sites de vols et des brises vous aideront grandement.
En fonction de votre condition physique attention à ne pas être trop gourmand : il faut garder de l’énergie et de la lucidité pour la partie décoller-voler-poser. Mieux vaut réaliser deux « sauts de puces » à faible conso énergétique qu’un vol plus long mais dont la partie marche vous aurait épuisé.
Construction du projet : lorsque j’ai commencé le vol bivouac j’en ai abordé la préparation comme celle d’un raid à ski ou d’une expédition. Je me suis donc créé un « tableau de marche » ou je notais les décos possibles, leurs expositions, les dénivelés pour les atteindre, le profil du vol, les pièges aérologiques éventuels, les poses envisageables. Ensuite je voyais comment connecter tout cela au mieux pour concrétiser un projet motivant, en cohérence avec ce que je savais gérer. Outre le partage, la co-construction d’un même projet permet d’améliorer la pertinence des questions, et enfin et il est bien connu que si « seul on va plus vite », en revanche « à plusieurs on va plus loin ».
Comprendre l’aérologie
Entrainez-vous à faire vos analyses aérologiques, confrontez-les à d’autres regards. Il faudra évidement se renseigner sur l’aérologie présente dans la région, de ses particularités et pièges potentiels (brises fortes, venturis…), les périodes calmes et les périodes plus actives. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel local pour obtenir des conseils avisés et peut être bénéficier d’un encadrement.
S’adapter
Il faudra bien entendu adapter votre sortie à votre niveau physique, à votre niveau de pilote, aux performances de votre aile afin de profiter en sérénité, sans mise en danger. Il est important de ne pas se mentir et de chercher à savoir où on se situe, quels sont nos points forts, nos manques…Là encore prenez des conseils avisés et objectifs. Ayez toujours un plan B alternatif afin de ne pas vous obstiner aveuglément sur quelque chose qui ne fonctionne pas ou dont vous n’êtes pas surs. Un point important à se remémorer en permanence : tant que vous êtes au sol vous êtes en sécurité, une fois en l’air vos options s’amenuisent. Donc n’hésitez pas à renoncer !
Il est donc indispensable d’envisager toutes les astuces pour limiter ce dernier. Lors d’un premier vol biv autant choisir de belles journées pas trop chaudes (sudation)et des nuits douces permettant l’emport d’un matériel léger pour s’abriter. Pour ma part, au début, je réalisais des parcours ou je pouvais me réapprovisionner en nourriture (épiceries, fermes…). En revanche il est important de regarder si votre parcours de marche vous amène non loin d’une rivière ou ruisseau où vous pourrez prendre de l’eau (en utilisant un filtre type Katadyn ou Sawyer). Cela vous évitera de marcher avec un sac contenant plusieurs litres.
La marche, le matériel et la nourriture
Durant la marche : il est intéressant d’avoir une alimentation faible et régulière afin d’éviter les coups de barre sans pour autant surcharger le système digestif, pour cela ayez par exemple des fruits secs à disposition, n’oubliez pas d’y mélanger du salé car on perd du sel en transpirant, il faut donc veiller à conserver un équilibre acido-basique. De même si vous en avez la possibilité n’hésitez pas à humidifier bras, jambes et tête.
Matériel : une paire de basket ou de chaussures semi-montantes adaptées à vos pieds (rien de neuf) et au terrain que vous allez fréquenter, casquette, bandeau, batons télescopiques, vêtements évacuant la transpiration. Petite gourde souple ou camelback pour avoir de l’eau à disposition. Bien s’hydrater est important !
Ailes, sellettes, Vol
Les ailes : un parapente light ou semi-light est bien sur un must. Toutefois une aile d’un poids classique est acceptable si elle est conjuguée à une sellette light. A moins d’avoir un budget illimité utilisez surtout l’aile sous laquelle vous êtes bien. Attention à ne pas voler sous une aile trop pointue, vous devez être en pleine confiance.
La Sellette : Pour la sellette en revanche il faudra regarder son poids et sa capacité d’emport (où et comment allez-vous ranger toutes vos affaires ?). Il n’est pas indispensable d’utiliser un cocon, selon les modèles une sellette réversible peut faire le job. Pour certaines peut-être faudra-t-il remplacer les mousses de protection par le sac de couchage (ce qui au passage sort la sellette de la norme selon laquelle elle a été fabriquée, mais aujourd’hui rares sont les fabricants qui proposent des solutions intégrées à cette activité).
Durant le vol : un camelback (vérifier l’étanchéité) dont le tube est à portée de main, quelques snacks dans une poche (sellette ou vêtements) : même si l’on est assis, la déshydratation et l’hypoglycémie sont à surveiller. Ces deux paramètres ont une incidence majeure sur notre capacité attentionnelle, nos réflexes et donc notre sécurité.
Matériel : Un casque, des lunettes de soleil, des gants, un secours replié régulièrement, une radio et un alti-vario. Vêtement chauds et coupe-vent (après une marche on peut d’autant plus avoir froid facilement en l’air.)
Le bivouac
Bivouaquer c’est avant tout s’installer, se reposer et profiter. Donc, règle de base : anticiper pour avoir le temps de trouver son emplacement et ne pas finir sa popote à l’arrache au milieu de la nuit. Si vous êtes en bivouac simple choisissez une zone plane et un sol confortable (herbe) et/ou aménagez-le (virez les cailloux) : les matelas gonflables n’aiment guère les trucs pointus. Prenez le temps de considérer la météo nocturne (averses possibles, orientation et intensité du vent et/ou du catabatique). Vous pouvez vous construire un petit muret, ou encore utiliser votre aile et vos bâtons en protection du flux d’air nocturne.
Le soir : Pensez à bien vous réhydrater (soupe, thé, tisane…) et ingurgiter un repas énergétique (semoule, pates…) pour refaire le plein de sucres lents et autres aliments alcalins.
Le bivouac c’est aussi le moment où l’on prend soin de soi et de son matériel : massage et entretien des pied, crème sur les zones pouvant être irritées (entrecuisse, épaules…). Relâchement et stretching doux en prévision du lendemain.
Un petit feu est toujours le bienvenu, toutefois selon la période et la localisation prenez soin de bien l’éteindre. Enfin profitez de l’ambiance du coucher du soleil et de la nuit pour admirer la voute céleste et les lumières avoisinantes. Amoureux des belles images, à vos boitiers !
On attends les conditions thermiques.
4. Vol Biv et Cross Parapente
Connecter ou découvrir ?
Pour alimenter l’envie qui sous-tend un projet de vol-bivouac de distance on peut imaginer deux profils possibles, nécessairement complémentaires en vue de vols plus engagés, notamment en expédition.
Le Vol Biv’ en terrain (re)connu : une forme de performance
Il s’agit de tenter un parcours (boucle ou autre) par le biais d’un enchainement de vols durant le temps dont vous disposez, en ayant connaissance soit par expérience, soit par préparation, de l’itinéraire et des espaces que vous allez survoler. Il est crucial de porter une attention précise à l’optimisation du parcours, étudier les stratégies possibles, les cheminements, les contraintes etc...Dans ce contexte il faut essayer de rejoindre un point de bivouac fixé à l’avance en vue de pouvoir réaliser le parcours. Cela nécessite donc d’être capable de réaliser chaque jour une « performance » (au sens de réussite).
Ce qui est excitant est de parvenir à la réalisation de ce qui a été envisagé
Le Vol Biv’ « à vue » : aux portes de l’aventure
C’est l’itinérance sous une forme plus brute, qui fait appel à l’observation et l’adaptation. Ici le pilote attendra avant tout une fenêtre météo permettant un déplacement long et déterminera ainsi un axe optimal au regard de la tendance observée. A partir de là il naviguera « à vue », c’est-à-dire sans nécessaire reconnaissance préalable. Il lui faudra bien entendu les compétences, le matériel et la motivation nécessaires et à cette forme d’itinérance. S’il émerge une forme contemplation un peu plus naturelle (moins de contraintes choisies) il n’en demeure pas moins que l’esprit d’analyse, d’opportunisme et la capacité de prendre des décisions rapides sont des paramètres indispensables.
C’est une forme de vol bivouac très riche qui fait appel à l’esprit d’initiative et d’opportunisme, indispensables à tout projet ultérieur plus ambitieux.
Le Vol Bivouac : Qu'est ce que c'est ?
Suite logique du Hike and Fly (Vol Rando) le Vol-Bivouac, ou plus simplement le « Vol Biv’ » est, à notre sens, l’expression la plus pure du parapente.
1. Pourquoi pratique-t-on le Vol Bivouac en Parapente ?
Les joies du partage d'un bivouac au coucher du soleil
Cette façon de se déplacer à pied ou en volant, de repousser les limites d’une géographie parfois figée par les frontières ou les routes, est une manière de se projeter hors du monde et parfois hors du temps.
Tous ceux qui ont eu le bonheur - et la chance - de pratiquer et de partager un vol bivouac savent que c’est une magnifique école de vie.
Qu’il s’agisse d’un vol et d’un bivouac unique permettant l’accès ou la descente d’un sommet ou des vols et bivouacs multiples ouvrant sur l’itinérance, au final peu importe : il n’y a pas lieu de catégoriser la pratique.
Seul reste ce que l’on en retire. Ces questionnements que l’on éprouve avant d’oser décoller, cette joie de transpirer, cette petite hésitation avant de s’élancer, cette pulsation avant d’atterrir inopinément…autant de points fondateurs de notre capacité de d’adaptation, de résilience….
…mais aussi de solidarité, courage, bienveillance, détermination, plaisir, gratitude.
Le Vol Bivouac c’est tout cela à la fois.
En cela il nous renseigne sur nous-même, notre relation à l’autre et au monde.
Et ainsi le vol biv’ vous permet de progresser en tant que pilote, mais aussi en tant que personne.
Première montée au petit matin avant une belle journée de vol !
2. Comment Apprendre le Vol Bivouac en Parapente ?
Aussi, il était logique que nous vous proposions des stages pensés et réfléchis pour vous initier, vous accompagner dans votre progression et construire la géographie de votre aventure..
Nul besoin d’être un pilote expert : Vous pouvez voler sous une aile EnA, dès lors que vous maitrisez les exigences liées au niveau d’autonomie requis vous aurez en mains les cartes de votre propre odyssée.
Vous pourrez donc choisir entre :
Animés par une volonté de partage nous vous livrons également ici quelques expériences et conseils que nous développons dans ces stages.
3. Vos Premiers Vols Bivouac
Comment ça marche ?
Tout d’abord soyez certains d’avoir les capacités à minima :
Si vous êtes jeune pilote ce sont là trois compétences essentielles pour choisir un temps de vol qui, lui, devra être hors d’une activité thermique marquée. En effet le profil de votre Vol Biv’ sera plus orienté vers un vol simple amélioré qui précèdera (ou suivra) une marche vers un point haut.
A ce jeu si l’on se penche sur une carte (et que l’on ne refuse pas de considérer la ballade comme une partie intéressante et gratifiante) on s’aperçoit que l’on peut réaliser de très belles choses.
Les spécialistes de l'école dans les Andes. Martin Beaujouan et Antoine Girard.
Préparer et construire un Vol Biv
Préparation du projet : il est important scruter la carte de la région où vous souhaitez vous balader. Quels vont être les dénivelés pour rejoindre les décos possibles ; Quels sont les altitudes et exposition de ceux-ci (à partir de quand sont-ils potentiellement alimenté en brise ?) Quelles sont les atterros officiels, ceux possibles ? De quelle finesse ai-je besoin ? l’environnement autorise-t-il des atterrissages de fortune facilement (pas trop d’urbanisme, de lignes électriques, de cultures…). Idem pour les décollages : quels types de terrains ? (prés, forêt, pierriers…). Des outils comme Google Earth, Ihpigenie, Alpine Quest ainsi que les cartes FFVL régionales des sites de vols et des brises vous aideront grandement.
En fonction de votre condition physique attention à ne pas être trop gourmand : il faut garder de l’énergie et de la lucidité pour la partie décoller-voler-poser. Mieux vaut réaliser deux « sauts de puces » à faible conso énergétique qu’un vol plus long mais dont la partie marche vous aurait épuisé.
Construction du projet : lorsque j’ai commencé le vol bivouac j’en ai abordé la préparation comme celle d’un raid à ski ou d’une expédition. Je me suis donc créé un « tableau de marche » ou je notais les décos possibles, leurs expositions, les dénivelés pour les atteindre, le profil du vol, les pièges aérologiques éventuels, les poses envisageables. Ensuite je voyais comment connecter tout cela au mieux pour concrétiser un projet motivant, en cohérence avec ce que je savais gérer. Outre le partage, la co-construction d’un même projet permet d’améliorer la pertinence des questions, et enfin et il est bien connu que si « seul on va plus vite », en revanche « à plusieurs on va plus loin ».
Comprendre l’aérologie
Entrainez-vous à faire vos analyses aérologiques, confrontez-les à d’autres regards. Il faudra évidement se renseigner sur l’aérologie présente dans la région, de ses particularités et pièges potentiels (brises fortes, venturis…), les périodes calmes et les périodes plus actives. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel local pour obtenir des conseils avisés et peut être bénéficier d’un encadrement.
S’adapter
Il faudra bien entendu adapter votre sortie à votre niveau physique, à votre niveau de pilote, aux performances de votre aile afin de profiter en sérénité, sans mise en danger. Il est important de ne pas se mentir et de chercher à savoir où on se situe, quels sont nos points forts, nos manques…Là encore prenez des conseils avisés et objectifs. Ayez toujours un plan B alternatif afin de ne pas vous obstiner aveuglément sur quelque chose qui ne fonctionne pas ou dont vous n’êtes pas surs. Un point important à se remémorer en permanence : tant que vous êtes au sol vous êtes en sécurité, une fois en l’air vos options s’amenuisent. Donc n’hésitez pas à renoncer !
L'orage approche, il est temps de se poser.
Le poids
Le vol biv’ cela veut dire marcher, voler, manger, dormir…repeat !. A un moment la notion de poids devient importante.
Il est donc indispensable d’envisager toutes les astuces pour limiter ce dernier. Lors d’un premier vol biv autant choisir de belles journées pas trop chaudes (sudation)et des nuits douces permettant l’emport d’un matériel léger pour s’abriter. Pour ma part, au début, je réalisais des parcours ou je pouvais me réapprovisionner en nourriture (épiceries, fermes…). En revanche il est important de regarder si votre parcours de marche vous amène non loin d’une rivière ou ruisseau où vous pourrez prendre de l’eau (en utilisant un filtre type Katadyn ou Sawyer). Cela vous évitera de marcher avec un sac contenant plusieurs litres.
La marche, le matériel et la nourriture
Durant la marche : il est intéressant d’avoir une alimentation faible et régulière afin d’éviter les coups de barre sans pour autant surcharger le système digestif, pour cela ayez par exemple des fruits secs à disposition, n’oubliez pas d’y mélanger du salé car on perd du sel en transpirant, il faut donc veiller à conserver un équilibre acido-basique. De même si vous en avez la possibilité n’hésitez pas à humidifier bras, jambes et tête.
Matériel : une paire de basket ou de chaussures semi-montantes adaptées à vos pieds (rien de neuf) et au terrain que vous allez fréquenter, casquette, bandeau, batons télescopiques, vêtements évacuant la transpiration. Petite gourde souple ou camelback pour avoir de l’eau à disposition. Bien s’hydrater est important !
Ailes, sellettes, Vol
Les ailes : un parapente light ou semi-light est bien sur un must. Toutefois une aile d’un poids classique est acceptable si elle est conjuguée à une sellette light. A moins d’avoir un budget illimité utilisez surtout l’aile sous laquelle vous êtes bien. Attention à ne pas voler sous une aile trop pointue, vous devez être en pleine confiance.
La Sellette : Pour la sellette en revanche il faudra regarder son poids et sa capacité d’emport (où et comment allez-vous ranger toutes vos affaires ?). Il n’est pas indispensable d’utiliser un cocon, selon les modèles une sellette réversible peut faire le job. Pour certaines peut-être faudra-t-il remplacer les mousses de protection par le sac de couchage (ce qui au passage sort la sellette de la norme selon laquelle elle a été fabriquée, mais aujourd’hui rares sont les fabricants qui proposent des solutions intégrées à cette activité).
Durant le vol : un camelback (vérifier l’étanchéité) dont le tube est à portée de main, quelques snacks dans une poche (sellette ou vêtements) : même si l’on est assis, la déshydratation et l’hypoglycémie sont à surveiller. Ces deux paramètres ont une incidence majeure sur notre capacité attentionnelle, nos réflexes et donc notre sécurité.
Matériel : Un casque, des lunettes de soleil, des gants, un secours replié régulièrement, une radio et un alti-vario. Vêtement chauds et coupe-vent (après une marche on peut d’autant plus avoir froid facilement en l’air.)
Le bivouac
Bivouaquer c’est avant tout s’installer, se reposer et profiter. Donc, règle de base : anticiper pour avoir le temps de trouver son emplacement et ne pas finir sa popote à l’arrache au milieu de la nuit. Si vous êtes en bivouac simple choisissez une zone plane et un sol confortable (herbe) et/ou aménagez-le (virez les cailloux) : les matelas gonflables n’aiment guère les trucs pointus. Prenez le temps de considérer la météo nocturne (averses possibles, orientation et intensité du vent et/ou du catabatique). Vous pouvez vous construire un petit muret, ou encore utiliser votre aile et vos bâtons en protection du flux d’air nocturne.
Le soir : Pensez à bien vous réhydrater (soupe, thé, tisane…) et ingurgiter un repas énergétique (semoule, pates…) pour refaire le plein de sucres lents et autres aliments alcalins.
Le bivouac c’est aussi le moment où l’on prend soin de soi et de son matériel : massage et entretien des pied, crème sur les zones pouvant être irritées (entrecuisse, épaules…). Relâchement et stretching doux en prévision du lendemain.
Un petit feu est toujours le bienvenu, toutefois selon la période et la localisation prenez soin de bien l’éteindre. Enfin profitez de l’ambiance du coucher du soleil et de la nuit pour admirer la voute céleste et les lumières avoisinantes. Amoureux des belles images, à vos boitiers !
On attends les conditions thermiques.
4. Vol Biv et Cross Parapente
Connecter ou découvrir ?
Pour alimenter l’envie qui sous-tend un projet de vol-bivouac de distance on peut imaginer deux profils possibles, nécessairement complémentaires en vue de vols plus engagés, notamment en expédition.
Le Vol Biv’ en terrain (re)connu : une forme de performance
Il s’agit de tenter un parcours (boucle ou autre) par le biais d’un enchainement de vols durant le temps dont vous disposez, en ayant connaissance soit par expérience, soit par préparation, de l’itinéraire et des espaces que vous allez survoler. Il est crucial de porter une attention précise à l’optimisation du parcours, étudier les stratégies possibles, les cheminements, les contraintes etc...Dans ce contexte il faut essayer de rejoindre un point de bivouac fixé à l’avance en vue de pouvoir réaliser le parcours. Cela nécessite donc d’être capable de réaliser chaque jour une « performance » (au sens de réussite).
Ce qui est excitant est de parvenir à la réalisation de ce qui a été envisagé
Le Vol Biv’ « à vue » : aux portes de l’aventure
C’est l’itinérance sous une forme plus brute, qui fait appel à l’observation et l’adaptation. Ici le pilote attendra avant tout une fenêtre météo permettant un déplacement long et déterminera ainsi un axe optimal au regard de la tendance observée. A partir de là il naviguera « à vue », c’est-à-dire sans nécessaire reconnaissance préalable. Il lui faudra bien entendu les compétences, le matériel et la motivation nécessaires et à cette forme d’itinérance. S’il émerge une forme contemplation un peu plus naturelle (moins de contraintes choisies) il n’en demeure pas moins que l’esprit d’analyse, d’opportunisme et la capacité de prendre des décisions rapides sont des paramètres indispensables.
C’est une forme de vol bivouac très riche qui fait appel à l’esprit d’initiative et d’opportunisme, indispensables à tout projet ultérieur plus ambitieux.
En Himalaya pour un vol bivouac engagé !