Préparer et réaliser un vol en parapente en Haute Montagne
Tout d’abord qu’entend-on par « haute montagne » ? Faisons simple : Disons qu’il va s’agir de tous les vols parapente estivaux qui nécessiteront un décollage sur neige ou terrain glaciaire à des altitudes généralement supérieures à 3000m.
Ces terrains-là vont comporter des spécificités telles que :
Utilisation de matériel de progression spécifique (crampons, baudrier, peut être corde ou autres éléments) qu’il faudra stocker judicieusement dans la sellette.
Probabilité plus importante de vent marqué au décollage
Portance moindre
Décollage pouvant être piégeux : neige molle, glace, présence de crevasses..
Dès lors voici quelques conseils pouvant amener un peu plus de confort et de sécurité a vos aventures alpines.
Anticiper. Préparer son vol montagne commence par jeter un œil à la météo et surtout au vent annoncé à votre altitude de décollage. Vent fort, attention, surtout si le déco est exigu ou engagé. Mais le vent nul peut également être problématique en cas d’altitude prononcée et de neige profonde (courir avec la neige aux genoux n’est pas évident). Il faudra peut-être prendre le temps de damer une trace (chronophage) et si l’on est plusieurs bien se mettre d’accord sur qui décolle en dernier (le plus expérimenté en vol et en montagne, celui-ci devra garder la corde).
HOD. C’est l’Horaire Optimal de Décollage. En fonction de la saison, du vent annoncé, de l’activité thermique possible, des brises de vallée, à quelle heure dois-je être opérationnel sur mon décollage ? une fois le HOD déterminé on remonte la pendule pour savoir à quelle heure on doit se mettre en mouvement pour notre ascension.
Préparer. Le rangement de l’ensemble voile-suspentes-élévateurs-sellette aura été optimisé en amont lors de la préparation de manière à ce que la mise en œuvre sur le terrain soit rapide et efficace. A bannir : les sellettes non accrochées à la voile, les suspentes jetées en vrac, les pliages hasardeux. Habillement : En altitude l’air est froid, il l’est encore plus quand on vole à 38km/h. Pensez à être habillé (doudoune, gants…) et protégé (masque de ski, buff cache nez…)
Observer. Arrivé sur le terrain observer le vent sur zone : rafaleux ?, fort ? y-a-t- il des créneaux plus tranquilles ? est-il bien axé/au déco ? Suis-je ou non sous le vent d’un relief proche ? Puis-je optimiser mon spot de décollage par rapport au vent que j’observe ? peut-être en me déplaçant de quelques mètres sans m’exposer à un danger topographique ? Identifier clairement le point de non-retour (ex : face nord Aiguille du midi) et ne jamais forcer le déco.
Efficacité. Une fois mon analyse et mes choix réalisés ne pas trainer. Pas de précipitation, mais une efficacité construite afin de bénéficier du créneau optimal et de laisser la place aux parapentistes suivants si vous êtes nombreux. C’est à ce moment que l’on réalise soit une levée d’aile dos voile, face voile, boule ou cobra. Pour être serein ce sont autant de techniques à maîtriser avant d’envisager tout décollage en haute montagne. Car il est fréquent de ne pas pouvoir étaler gentiment l’aile à plat sur la neige….
Le cap. Dès que vous quittez le sol, priorité au cap afin de vous éloigner du relief. Il serait regrettable d’avoir une trajectoire convergente avec une crevasse ;) En outre si le vent est marqué et que les reliefs avoisinants sont acérés il est cohérent de supposer une masse d’air turbulente (à tout le moins il y aura des zones de brassage). Si besoin ne pas hésiter à utiliser l’accélérateur (que vous aurez pris le soin de brancher !)
Respirez. Ça y est, vous êtes dans votre vol. C’est le moment de se détendre, se relaxer sous votre parapente. Et ce d’autant plus que le vol est impressionnant. Respirer signifie rester en capacité de prendre des décisions logiques et cohérentes. Si tout va bien on en profite pour quelques photos si l’on est amateur d’images, tout en gardant le contrôle de son aile et de sa trajectoire. Profitez !
Se remobiliser. Vous avez perdu de l’altitude et vous vous rapprochez de votre atterrissage. Il est temps de se remobiliser, de recentrer votre attention sur les conditions de la vallée et votre prise de terrain. Cherchez des indices de vent au sol (force et direction) soit par observation physique (risées sur un lac, dans des champs de blé, agitation dans les feuillages des arbres, fumées) ou grâce à l’éventuelle dérive de votre parapente sur deux axes perpendiculaires. A partir de là placez-vous au vent du terrain
Retour au Sol. Respirez de manière dynamique afin d’être totalement concentré pour vous prise de terrain. Ne pas se laisser surprendre par un vent fort, un effet de gradient. Mentalisez votre placement et la longueur de votre finale en fonction de ces éléments, soyez soigneux sur votre freinage final.
Débriefez. C’est vrai pour tout types de vol. débriefez objectivement et sans jugement ce qui a marché, ce qui reste à améliorer, ce qui n’a pas été compris. C’est un formidable outil pour gagner en sécurité.
Nous accompagnons nos élèves pour ce types de vols lors des stages Progression ou lors des stages 4000-Paralpinisme. Si vous avez des questions n'hésitez pas à nous solliciter !.
Préparer et réaliser un vol en parapente en Haute Montagne
Tout d’abord qu’entend-on par « haute montagne » ? Faisons simple : Disons qu’il va s’agir de tous les vols parapente estivaux qui nécessiteront un décollage sur neige ou terrain glaciaire à des altitudes généralement supérieures à 3000m.
Ces terrains-là vont comporter des spécificités telles que :
Dès lors voici quelques conseils pouvant amener un peu plus de confort et de sécurité a vos aventures alpines.
Nous accompagnons nos élèves pour ce types de vols lors des stages Progression ou lors des stages 4000-Paralpinisme. Si vous avez des questions n'hésitez pas à nous solliciter !.