Vol Bivouac et parapente en Himachal Pradesh : Bir Billing, Inde
Bir Billing est une petite colonie tibétaine se situant dans l’Himachal Pradesh, à un jet de pierre de Dharamsala, la cité du Dalai Lama. Les avants-reliefs qui s’étalent entre cette ville et celle de Mandi offrent, sur près de 100km, un superbe potentiel de vol de distance ainsi que de nombreuses possibilités de bivouac. Les top landings sont, en général, assez simples dans des espaces larges. Les conditions sont souvent plaisantes et agréables, ce qui permet une première approche sereine du parapente en bordure des plus grosses montagnes du monde.
C’est dans cet esprit de découverte et d’immersion que nous étions partis avec l’ami Kev.
Dès l’arrivée à Delhi nous nous projetons au cœur d’un changement culturel fascinant, cela va nous demander un petit temps d’adaptation : ici le temps n’a plus tout à fait la même valeur. Nous choisissons de rejoindre Bir via un vol sur Dharamsala, bien nous en prendra : le même trajet en bus est une mise en abime de la sécurité routière…Une fois posés nos sacs nous faisons le tour du propriétaire : petits restaus, guesthouses, et partout un accueil très sympathique. Nous glanons des infos sur les conditions du moment : elles sont très bonnes, d’ailleurs les nombreux parapentes qui parsèment le ciel sont là pour le prouver.
Un gros dodo et nous voilà partis pour une première reconnaissance. D’abord trouver le taxi pour se rendre au décollage. Puis prendre patience pour se faufiler au milieu des autres voiles avant de se glisser dans le thermique qui permettra une extraction en bonne et due forme.
C’est sans doute le moment le plus intense de la journée : il faut garder les yeux bien ouverts tandis que l’on enroule en compagnie de nombreux pilotes de toutes nationalités. Un vrai start de compète !.
Une fois sortis tout ce petit monde file dans des directions différentes, du coup cela redevient plus calme. Nous piquons au NO avec comme objectif de voir les options de top landing, dont le célèbre Hobbiton. De gros nuages gonflent déjà au-dessus de la chaine du Dhauladhar, à plus de 4000m. Mais ici cela ne fonctionne pas tout à fait comme à la maison, nous allons vite l’apprendre.
Quand il ne s’agit pas de parapentes, les vautours nous indiquent le prochain thermique. Ainsi notre journée s’égrène sous un ciel magnifique, la magie opère et nous sommes conquis.
Au fil des jours nous explorons le sud du chaînon vers Mandi, réalisons des top landing et un beau bivouac au confort 4 étoiles à 360. La petite Vivo de Kev s’en sort très bien au milieu des ailes plus allongées, il faut dire qu’ici voler sous une aile dont on se sent en maîtrise est un véritable avantage. Les rencontres se multiplient et nous apprécions cette humanité qui s’en dégage à chaque fois, souvent polarisée autour du partage du parapente et de la montagne.
Avec notre confiance grandissante et une acclimatation à l’altitude en amélioration nous commençons à lorgner vers le « Back », les hauts sommets parsemant l’itinéraire vers Manali. Voler entre 5000 et 6000m, au milieu de vallée engagées, nécessite une alchimie complexe : mental solide, aérologie favorable, intensité de vent gérable. En haute altitude tout évolue plus vite : conditions, stress, fatigue… attention à ne pas sous-estimer l’affaire. Il faut s’extraire assez tôt sur les faces Est, cela demande de s’appliquer un peu. Puis c’est le grand saut vers l’arrière des Dhauladhar. Les parapentes filent sous les cumulus qui grossissent, les thermiques sont larges, puissants, sans être teigneux, mais on sent bien la pression dans les commandes. Tout semble aller pour le mieux et puis… patatra ! cela commence à souder un peu partout. Il est temps de faire demi-tour avant de se faire enfermer dans une mauvaise vallée. A 5000 mètres le vol retour se fait en direction de la vaste plaine, au-dessus de la casquette nuageuse qui s’est avancée sur les avants-reliefs. Juste incroyable !.
Les jours suivants la météo ne se prête plus si bien à une incursion en haute altitude, du moins pas si nous voulons respecter les marges que nous nous sommes fixés. Et ici, il est important de les avoir clairement établies. Autour de la bière on entend souvent les histoires de pilotes ayant finis dans de grosses galères et, même si cela s’apparente parfois aux légendes urbaines, il n’en demeure pas moins que nous ne sommes pas en Europe mais bien aux portes de l’Himalaya. Ici les opérations de secours prennent une tout autre dimension. Bref, nous profitons de nos derniers jours pour tranquillement empiler les kilomètres et les expériences tout en nous faisant plaisir.
Et au final c’est bien ce que nous étions venus chercher ici. Le contrat est rempli !
Vol Bivouac et parapente en Himachal Pradesh : Bir Billing, Inde
Bir Billing est une petite colonie tibétaine se situant dans l’Himachal Pradesh, à un jet de pierre de Dharamsala, la cité du Dalai Lama. Les avants-reliefs qui s’étalent entre cette ville et celle de Mandi offrent, sur près de 100km, un superbe potentiel de vol de distance ainsi que de nombreuses possibilités de bivouac. Les top landings sont, en général, assez simples dans des espaces larges. Les conditions sont souvent plaisantes et agréables, ce qui permet une première approche sereine du parapente en bordure des plus grosses montagnes du monde.
C’est dans cet esprit de découverte et d’immersion que nous étions partis avec l’ami Kev.
Dès l’arrivée à Delhi nous nous projetons au cœur d’un changement culturel fascinant, cela va nous demander un petit temps d’adaptation : ici le temps n’a plus tout à fait la même valeur. Nous choisissons de rejoindre Bir via un vol sur Dharamsala, bien nous en prendra : le même trajet en bus est une mise en abime de la sécurité routière…Une fois posés nos sacs nous faisons le tour du propriétaire : petits restaus, guesthouses, et partout un accueil très sympathique. Nous glanons des infos sur les conditions du moment : elles sont très bonnes, d’ailleurs les nombreux parapentes qui parsèment le ciel sont là pour le prouver.
Un gros dodo et nous voilà partis pour une première reconnaissance. D’abord trouver le taxi pour se rendre au décollage. Puis prendre patience pour se faufiler au milieu des autres voiles avant de se glisser dans le thermique qui permettra une extraction en bonne et due forme.
C’est sans doute le moment le plus intense de la journée : il faut garder les yeux bien ouverts tandis que l’on enroule en compagnie de nombreux pilotes de toutes nationalités. Un vrai start de compète !.
Une fois sortis tout ce petit monde file dans des directions différentes, du coup cela redevient plus calme. Nous piquons au NO avec comme objectif de voir les options de top landing, dont le célèbre Hobbiton. De gros nuages gonflent déjà au-dessus de la chaine du Dhauladhar, à plus de 4000m. Mais ici cela ne fonctionne pas tout à fait comme à la maison, nous allons vite l’apprendre.
Quand il ne s’agit pas de parapentes, les vautours nous indiquent le prochain thermique. Ainsi notre journée s’égrène sous un ciel magnifique, la magie opère et nous sommes conquis.
Au fil des jours nous explorons le sud du chaînon vers Mandi, réalisons des top landing et un beau bivouac au confort 4 étoiles à 360. La petite Vivo de Kev s’en sort très bien au milieu des ailes plus allongées, il faut dire qu’ici voler sous une aile dont on se sent en maîtrise est un véritable avantage. Les rencontres se multiplient et nous apprécions cette humanité qui s’en dégage à chaque fois, souvent polarisée autour du partage du parapente et de la montagne.
Avec notre confiance grandissante et une acclimatation à l’altitude en amélioration nous commençons à lorgner vers le « Back », les hauts sommets parsemant l’itinéraire vers Manali. Voler entre 5000 et 6000m, au milieu de vallée engagées, nécessite une alchimie complexe : mental solide, aérologie favorable, intensité de vent gérable. En haute altitude tout évolue plus vite : conditions, stress, fatigue… attention à ne pas sous-estimer l’affaire. Il faut s’extraire assez tôt sur les faces Est, cela demande de s’appliquer un peu. Puis c’est le grand saut vers l’arrière des Dhauladhar. Les parapentes filent sous les cumulus qui grossissent, les thermiques sont larges, puissants, sans être teigneux, mais on sent bien la pression dans les commandes. Tout semble aller pour le mieux et puis… patatra ! cela commence à souder un peu partout. Il est temps de faire demi-tour avant de se faire enfermer dans une mauvaise vallée. A 5000 mètres le vol retour se fait en direction de la vaste plaine, au-dessus de la casquette nuageuse qui s’est avancée sur les avants-reliefs. Juste incroyable !.
Les jours suivants la météo ne se prête plus si bien à une incursion en haute altitude, du moins pas si nous voulons respecter les marges que nous nous sommes fixés. Et ici, il est important de les avoir clairement établies. Autour de la bière on entend souvent les histoires de pilotes ayant finis dans de grosses galères et, même si cela s’apparente parfois aux légendes urbaines, il n’en demeure pas moins que nous ne sommes pas en Europe mais bien aux portes de l’Himalaya. Ici les opérations de secours prennent une tout autre dimension. Bref, nous profitons de nos derniers jours pour tranquillement empiler les kilomètres et les expériences tout en nous faisant plaisir.
Et au final c’est bien ce que nous étions venus chercher ici. Le contrat est rempli !